Histoire & généalogie : L’usine malodorante des Hautes Bornes à Arcueil - Jeudi 2 décembre à 18h30

Histoire & généalogie : L’usine malodorante des Hautes Bornes à Arcueil.
Par Annie Thauront.
Jeudi 2 décembre à 18h30.


Une usine de fabrication de sulfate d’ammoniaque à partir des matières fécales de Paris. Elle était installée à proximité des populations d’Arcueil, Gentilly, Montrouge et même Paris XIVe. Elle était située chemin des prêtres (aujourd’hui rue V.I Lénine) à Arcueil. Elle était contiguë à un dépotoir avec fabrique d’engrais appelé « poudrette » situé sur un terrain de 3100 m2 aux Hautes Bornes. L’usine des Hautes Bornes fut à l’origine d’une affaire criminelle, l’Affaire Godefroy. Un créancier M. Courtefois fut retrouvé mort le 8 septembre 1876 chez son débiteur M. Godefroy. A-t-il été assassiné ou s’est-il suicidé ? C’est ce qui fut jugé aux Assises de Paris du 22 février au 27 février 1877 dans ce que la presse a appelé l’Affaire Godefroy mais on aurait aussi pu l’appeler l’Affaire d’Arcueil. À l’origine du drame, il y a la fermeture par la Préfecture de police de l’usine des Hautes Bornes et la faillite de la société exploitante. L’usine eut de nouveau l’autorisation de fonctionner. Et en octobre 1880, Émile Raspail, maire d’Arcueil-Cachan, publie un petit livre intitulé « Des odeurs de Paris ». 1880 eut un été caniculaire. Paris pue...Quand « dégoûtées par des odeurs nauséabondes, infectes, putrides, écœurantes, ignobles, insupportables, abjectes et répugnantes, l'opinion publique s'émeut, la presse s'indigne, les politiques créent des commissions ». Émile Raspail dénonce dans son ouvrage les émanations pestilentielles dégagées par les dépotoirs et usines de sulfate d’ammoniaque entourant Paris, dangereuses pour les populations et particulièrement celles de l’usine des Hautes Bornes. Alors bouchez vous le nez et venez découvrir cette affaire criminelle et cette affaire de pollution à la fin du XIXe siècle à une époque où l’on ne parlait pas encore d’écologie mais où déjà quelques maires se préoccupaient de la santé de leurs concitoyens.

Pour adultes.
Accès libre.

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